Feuille de route handicap : la Région agit pour une société plus inclusive
La session plénière du 16 octobre dernier a permis de faire le point sur la feuille de route “Ambition Solidarité Handicap”, dont les 22 mesures ont déjà été lancées et mises en œuvre. La Région va encore plus loin pour connaître, reconnaître et inclure le handicap dans le quotidien.
Découvrez l’interview de Cécile CAILLOU-ROBERT, Conseillère régionale, chargée des solidarités, de la lutte contre les discriminations, à l’égalité et au handicap. Elle revient sur les priorités de la Région, l’ambition portée par cette démarche, ainsi que les moyens mobilisés pour faire évoluer les regards et les pratiques autour du handicap.
Transcription textuelle de la vidéo
Cécile Caillou-Robert, Conseillère régionale déléguée à l'égalité et au handicap
En 2023, nous avons adopté une feuille de route « Ambition Solidarité Handicap », à l'unanimité du Conseil régional, qui avait pour ambition d'agir pour une société plus inclusivement activant en profondeur le levier de nos politiques publiques, de nos compétences régionales.
Cette feuille de route, elle s'appuyait sur quatre piliers : Mieux connaître et faire connaître les handicaps, mieux informer, mieux accueillir et mieux accompagner les parcours des personnes en situation de handicap ; et enfin, faire évoluer les regards et les perceptions, parce que c'est un sujet qui commence par le changement des mentalités.
Deux ans après, premier bilan d'étape des actions que nous avons conduites en matière de collectivité employeur.
On voulait, sur cette question de l'emploi, être exemplaire ; et aujourd'hui, on est assez fiers d’afficher un taux d'emploi de 11,9 %, c’est quasiment le double du seuil légal, avec 382 personnes en situation de handicap qui travaillent à la fois ici au siège et également dans nos Maisons de la Région et dans nos lycées.
Dans le domaine des transports et dans le domaine des lycées, on a investi plusieurs millions d'euros pour mettre en accessibilité les gares, les points d'accès Rémi.85 % du matériel roulant est accessible, on a un objectif de 100 % en 2027.Et aujourd'hui, 100 % des agents qui travaillent au sein des prestataires de transport de la Région, que ce soit Transdev ou SNCF, sont formés l'accueil des personnes en situation de handicap.
Dans les lycées, on poursuit aussi l'agenda d'accessibilité programmé, avec un engagement pluriannuel de 92 millions d'euros et un taux d'accessibilité de nos établissements qui sera atteint en 2027.Mais au-delà de cette obligation légale d’accessibilité des bâtiments, on travaille véritablement à l'inclusion, pour que les élèves des lycées de la région aient des espaces qui soient adaptés aux différents types de handicap.
On vient d'ouvrir le premier espace d'apaisement sensoriel au lycée Silvia Monfort à Luisant. On accompagne aussi l'équipe éducative à la médiation, pour mieux accueillir ces élèves, et on va développer ces espaces d'apaisement sensoriel dans plusieurs lycées de la région : dès la fin de l'année, on en aura dans l'Indre-et-Loire, l'Indre et le Loiret.
L'inclusion des personnes en situation de handicap passe beaucoup par l'insertion professionnelle. On est vraiment au rendez-vous avec tous les partenaires de l'emploi dans le cadre de notre compétence formation professionnelle, mais aussi dans le cadre de notre compétence de développement économique, pour permettre à un nombre plus élevé de demandeurs d'emploi en situation de handicap d’accéder à des formations qui ensuite leur donneront accès à l'emploi.
On fait un travail avec les organismes de formation qui sont sous contrat avec la Région pour qu'il y ait un référent handicap au sein de chacun des organismes de formation avec lesquels la Région contractualise, pour qu'à la fois, les personnes en situation de handicap puissent être identifiées pour pouvoir rentrer dans les formations, mais aussi pour que le contenu des formations soit adapté aux différents types de handicap : le contenu des formations, mais aussi le rythme de ces formations. On organise aussi beaucoup de séances de sensibilisation à destination des entreprises, parce qu'aujourd'hui, si au sein de notre collectivité on a 12 % d'agents en situation de handicap, ce n'est pas du tout le cas dans les entreprises. On a voulu aussi lancer un élan significatif avec le Mouvement Associatif et au sein du milieu associatif, pour que les associations recrutent plus facilement elles aussi, même si elles ne sont pas soumises à l'obligation d'emploi de salariés en situation de handicap.
Pour ça, on a lancé en 2024 le Cap'Asso Handicap, c'est-à-dire que c'est le dispositif CAP'Asso de la Région, qui est très connu, auquel on accorde une bonification dans deux cas : lorsque le projet prévoit l'emploi d’une personne en situation de handicap, et lorsque le projet concerne des publics en situation de handicap.
Sur l'année 2024, on a – c'est un début – 13 associations qui ont été soutenues au titre du CAP'Asso Handicap. Et on voit qu'à partir du moment où on a commencé à lancer ce dispositif, il est de plus en plus sollicité. Aujourd'hui, ce qu'on cherche à faire, c'est vraiment aller plus loin et de mettre en place une clause d'impact handicap, une clause d'impact inclusion comme on l'a fait pour la jeunesse. On souhaite que l'ensemble de nos appels à projets propose un critère de bonification, une incitation aux projets qui concernent les personnes en situation de handicap, parce que ça va mettre le sujet en visibilité, ça va créer des opportunités et ça va nous permettre de mieux faire parler de cette thématique, puisque le dernier axe de notre feuille de route, c’était de mieux en parler pour faire changer les regards. On a organisé plusieurs événements, notamment ici au sein de l'hémicycle le 2 avril dernier dans le cadre de la journée de sensibilisation à l'autisme.
En parallèle de cet événement dans l'hémicycle, on a, avec le rectorat, organisé des séquences de sensibilisation dans plusieurs lycées de la région, parce qu'on a bien conscience qu'aujourd'hui, le principal frein à l'inclusion, c'est aussi la peur de la différence et la méconnaissance des handicaps. Voilà un peu les actions qu'on a conduites depuis le lancement de cette feuille de route il y a deux ans.
C'est un long chemin, parce qu'aujourd'hui on est en 2025, on célèbre, si je puis dire, les 20 ans de la grande loi sur l'égalité des droits et des chances, et on voit bien que le compte n'y est pas encore, et que toutes les bonnes volontés et toutes les forces, la puissance publique dans toute sa dimension doit agir pour que cette égalité devienne un peu plus une réalité.
[MUSIQUE]
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