Interview de Laurent Campellone, directeur de l'Opéra de Tours et de l'Orchestre symphonique

Le directeur de l'Opéra de Tours et de l'Orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire lève le voile sur la saison 2023-2024 et espère conquérir un large public.

Un mot sur les revendications des musiciens de l'Orchestre Symphonique ?

Les musiciens souhaitent voir évoluer leur statut pour devenir un Orchestre Symphonique permanent. Cette « permanentisation » leur donnerait de l'activité supplémentaire avec un orchestre présent au quotidien et enrichirait l'offre culturelle proposée au public. Le sujet est en discussion avec nos partenaires car ce changement nécessite des moyens financiers, la création d'une entité juridique et le déploiement d'un projet artistique.

Que faut-il retenir de la saison 2023-2024 ?

Cette saison est marquée par le retour des abonnements pour fidéliser le public et par un partenariat inédit avec le Teatro alla Scala de Milan puisque nous accueillerons les membres de son Académie pour trois représentations du chef-d’œuvre Le Barbier de Séville de Rossini. Nous mettrons également en place le troisième volet de l'Opéra populaire. Après la création de la Chorale populaire en 2022 et de la Maîtrise populaire en 2023, nous concrétiserons un nouveau projet avec l’Orchestre populaire, ouvert aux musiciens désireux de rejoindre un collectif orchestral amateur. Et pour cette nouvelle saison, nous avons la chance d'avoir pour marraine la soprano Patricia Petibon, une star du chant lyrique qui a débuté dans le chœur de l'Opéra de Tours.

"Il faut absolument vivre cette expérience au moins une fois, et généralement les spectateurs reviennent."

Comment donner envie au grand public de venir à l'opéra ?

C'est un art extrêmement accessible avec une immédiateté de l'émotion musicale et scénique. Les œuvres se donnent à tout public sans qu'il y ait besoin d'une initiation. Entendre une voix de ténor ou de soprano sur une scène lyrique et le vrai son d'un orchestre procure des sensations inouïes et inimaginables. Il faut absolument vivre cette expérience au moins une fois, et généralement les spectateurs reviennent.